Site natio­nal de SUD Étu­diant




Depuis sa créa­tion en 1996, à la suite du mou­ve­ment de grève chez les tra­vailleurs­SEU­SES et les étu­dian­tEs de novem­bre et décem­bre 1995, SUD-étu­diant n’a cessé de mener des actions et de par­ti­ci­per aux lut­tes con­tre la pré­ca­rité, con­tre la mar­chan­di­sa­tion du savoir, con­tre la casse du ser­vice public, con­tre le sexisme, pour la liberté de cir­cu­la­tion et la régu­la­ri­sa­tion des sans-papiers (carte d’étu­diantE= carte de séjour), pour une uni­ver­sité gra­tuite et ouverte à tous et tou­tes, pour un salaire social pour la jeu­nesse…

En tant que syn­di­cat nous pen­sons que défen­dre les étu­dian­tEs c’est aussi défen­dre unE sans-papier, unE pré­caire, unE jeune tra­vailleur(se) exploi­téE. Nous savons en effet que 700.000 étu­dian­tEs sont obli­géEs de tra­vailler pour finan­cer leurs étu­des et que 100 000 vivent sous le seuil de pau­vreté. C’est pour cela que nous nous bat­tons pour obte­nir un salaire social pour l’ensem­ble de la jeu­nesse qui lui per­mette de vivre et de se for­mer dans des con­di­tions décen­tes.



SUD Étu­diant c’est quoi ?




Quelle est notre vision de l’uni­ver­sité ?

Le fon­de­ment de l’uni­ver­sité est de créer, con­ser­ver et trans­met­tre des savoirs et non pas d’être un cen­tre de for­ma­tion au ser­vice des entre­pri­ses. Il est pri­mor­dial de sor­tir de la vision con­cur­ren­tielle et con­su­me­riste de l’uni­ver­sité afin d’y ins­tal­ler une logi­que d’échan­ges, de coo­pé­ra­tions, de débats et de ren­con­tres.

A nos yeux, l’uni­ver­sité doit être publi­que, gra­tuite, laï­que et éga­li­taire, et ne doit tom­ber ni dans le piège de l’éli­tisme fermé ni dans celui d’une uni­ver­sité trans­per­cée par des logi­ques d’ins­pi­ra­tion libé­rale et ten­dant à faire croire que l’uni­ver­sité est res­pon­sa­ble du chô­mage.

Comme les con­di­tions de vie et d’étude de tous doi­vent être l’affaire de cha­cun, le cadre de l’uni­ver­sité doit être réin­vesti par les étu­diants eux-mêmes pour l’amé­lio­ra­tion de cet envi­ron­ne­ment quo­ti­dien et des ser­vi­ces mis à leur dis­po­si­tion.


Pour­quoi être mem­bre
d’une union syn­di­cale inter­pro­fes­sion­nelle ?

Quand plus de la moi­tié des étu­diants tra­vaillent, sou­vent de façon pré­caire, pour finan­cer leurs étu­des, quand on voit les atta­ques que subis­sent les sala­riés du public comme du privé, il est logi­que pour nous de par­ti­ci­per acti­ve­ment à une union syn­di­cale qui regroupe les SUD (PTT, Rail, Edu­ca­tion, Santé-Sociaux…) mais éga­le­ment des syn­di­cats comme le SNUI aux impôts. L’uni­ver­sité n’étant pas cou­pée du reste de la société et des débats qui la tra­ver­sent, il est impor­tant de ne pas se can­ton­ner à des reven­di­ca­tions pure­ment uni­ver­si­tai­res. L’Union syn­di­cale Soli­dai­res en déve­lop­pant un syn­di­ca­lisme de défense des sala­riés et de trans­for­ma­tion de la société, en évi­tant les déri­ves d’ins­ti­tu­tion­na­li­sa­tion, en recher­chant ce qui unit plu­tôt que ce qui divise, en per­met­tant une démar­che inter­pro­fes­sion­nelle répond à nos atten­tes.


Qu’est ce qu’un syn­di­cat ?

Un syn­di­cat est une asso­cia­tion de per­son­nes dont le but est de défen­dre les droits et les inté­rêts sociaux, éco­no­mi­ques et pro­fes­sion­nels des indi­vi­dus de son champ de syn­di­ca­li­sa­tion. En France, les syn­di­cats sont indé­pen­dants des par­tis poli­ti­ques, bien que des lut­tes com­mu­nes puis­sent les ras­sem­bler à l’occa­sion de mou­ve­ments sociaux ou de grè­ves.


Pour­quoi se syn­di­quer ? Pour­quoi un syn­di­cat d’étu­diants ?

Pren­dre la déci­sion de se syn­di­quer, c’est choi­sir une orga­ni­sa­tion syn­di­cale qui vas nous ser­vir d’ins­tru­ment pour con­so­li­der et amé­lio­rer nos con­di­tions de tra­vail et d’étude et défen­dre nos inté­rêts. Se syn­di­quer en tant que tra­vailleur intel­lec­tuel (ou étu­diant), c’est aussi déci­der d’assu­rer ses acquis, de se faire res­pec­ter par l’’uni­ver­sité et ses repré­sen­tants en ayant des outils pour se défen­dre con­tre les déci­sions arbi­trai­res qui pour­raient être pri­ses à l’encon­tre des droits étu­diants. Reven­di­quons ensem­ble le droit d’évo­luer dans un envi­ron­ne­ment de tra­vail décent, juste, sans dis­cri­mi­na­tion et celui de con­tri­buer à l’amé­lio­ra­tion des con­di­tions de vie.


Rom­pre avec l’iso­le­ment indi­vi­duel et l’ato­mi­sa­tion
du monde étu­diant.

Face à la jun­gle de l’ensei­gne­ment supé­rieur et de notre envi­ron­ne­ment, il est qua­si­ment impos­si­ble d’agir seul et il est tou­jours plus facile pour les diri­geants d’une société, d’une entre­prise, d’une ins­ti­tu­tion, de régner sur une somme d’indi­vi­dus iso­lés que sur un col­lec­tif orga­nisé. Un syn­di­cat est dans la plu­part des cas un bon outil pour impul­ser des actions col­lec­ti­ves.

L’iso­le­ment des filiè­res et la con­cur­rence uni­ver­si­taire ont pour seul objec­tif d’indi­vi­dua­li­ser les cur­sus et donc les étu­diants. Pour chan­ger les cho­ses, il y a néces­sité à agir ensem­ble, en se don­nant les moyens d’une struc­tu­ra­tion d’enver­gure natio­nale. Au-delà des diver­si­tés, le monde étu­diant a un socle d’inté­rêts com­muns (aide sociale, bud­gets natio­naux…). Cela per­met entre autres d’avoir une vision plus large des pro­blè­mes ren­con­trés indi­vi­duel­le­ment, de les relier aux gran­des ques­tions de société sus­ci­tées par la poli­ti­que gou­ver­ne­men­tale, et par ce biais de savoir com­ment y répon­dre. Face à tous les cor­po­ra­tis­mes, nous enten­dons déve­lop­per la soli­da­rité et la citoyen­neté étu­diante.


Pour­quoi se syn­di­quer, mili­ter à SUD étu­diant ?

Face aux atta­ques libé­ra­les por­tées à l’uni­ver­sité, il est néces­saire de cons­truire une struc­ture per­ma­nente, com­bi­nant la réflexion et l’action sur le long terme et per­met­tant d’éla­bo­rer une stra­té­gie natio­nale. Se syn­di­quer aujourd’hui, c’est mon­trer sa volonté de vou­loir éla­bo­rer un pro­jet alter­na­tif pour l’uni­ver­sité, pour la société que nous devons cons­truire ensem­ble, déve­lop­pant une réelle citoyen­neté étu­diante, pour que l’uni­ver­sité rede­vienne un lieu de vie et de réflexion en lien avec la vie sociale qui l’entoure. Enfin, c’est sou­te­nir acti­ve­ment les dif­fé­ren­tes lut­tes socia­les, que ce soit aux cotés des SANS (Papiers, Loge­ments…) ou à tra­vers un sou­tien aux pré­cai­res de la res­tau­ra­tion rapide, à la lutte con­tre la casse des ser­vi­ces publics… Adhé­rer et mili­ter à SUD étu­diant, c’est cons­truire de façon uni­taire un pro­jet de trans­for­ma­tion sociale, tant au niveau uni­ver­si­taire qu’au niveau glo­bal de la société ; ce n’est pas indi­vi­duel­le­ment que nous vain­crons, mais en lut­tant ensem­ble vers un but com­mun.


Quel­les sont les valeurs que nous défen­dons ?

- La lutte con­tre toute forme de dis­cri­mi­na­tion (sexisme, racisme, homo­pho­bie…).

- La lutte con­tre la domi­na­tion et l’infil­tra­tion de la logi­que mar­chande (de la mar­chan­di­sa­tion de l’ensei­gne­ment aux intru­sions publi­ci­tai­res inces­san­tes sur le cam­pus).

- La défense et la pro­gres­sion de tou­tes for­mes d’acquis sociaux (de la laï­cité à la gra­tuité des ser­vi­ces publics en pas­sant par la lutte con­tre l’obs­cu­ran­tisme sous tou­tes ses for­mes).

- L’amé­lio­ra­tion du cadre de vie, du patri­moine cul­tu­rel et envi­ron­ne­men­tal.

- L’auto­ges­tion : avec SUD étu­diant, pas de négo­cia­tion de cou­loir ou de com­pro­mis avec la pré­si­dence. Nous pri­vi­lé­gions en toute cir­cons­tance la mobi­li­sa­tion et le rap­port de force pour arra­cher les reven­di­ca­tions étu­dian­tes. Lors des mou­ve­ments, nos pro­po­si­tions sont sou­mi­ses au débat et au vote des assem­blées géné­ra­les.